Surpopulation à la prison d’Arras : symptôme d’une Justice malade.
La maison d’arrêt d’Arras n’avait plus accueilli autant de détenus depuis 2014 ; elle a atteint des niveaux critiques : 261 détenus au 1er juillet pour 209 places théoriques. Cette situation occasionne des tensions : des cellules accueillent six détenus, les personnels sont agressés.
Cette prison, construite en 1865, n’est pas adaptée pour accueillir tant de détenus. Problème non résolu par nos élus locaux, nous soutenons depuis des années le projet d’une nouvelle prison.
Cette situation est aussi la conséquence de décisions gouvernementales. Cet été a encore été marqué par le cancer de l’insécurité : 1 agression gratuite toutes les 44 secondes ! Le gouvernement est en échec. Sans une Justice rétablie dans ses missions et son efficacité, aucune vie sociale paisible n’est possible.
Après un quinquennat entier de M. Macron, la Justice française « est dans un état de délabrement avancé » et ne « parvient plus à exercer ses missions dans des conditions satisfaisantes » (rapport des États généraux de la Justice, juillet 2022). C’est aussi le bilan de M. Dupond-Moretti qui déclarait dans une interview peu avant sa nomination en 2018 qu’il ferait un piètre ministre de la Justice. Dont acte !
Des solutions de bon sens existent : construction de nouvelles places de prison, doublement du nombre de magistrats, suppression des aides sociales pour les parents de mineurs multirécidivistes.
En matière de politique pénale, le mot d’ordre doit être : punir et dissuader, punir pour dissuader grâce à des peines dissuasives :
- s’agissant des atteintes aux personnes, aucun aménagement de peine ne doit être possible au-delà d’une peine prononcée de 6 mois fermes,
- rétablissement des peines planchers.
Sans oublier le poids de l’immigration dans les affaires de la Justice : en France, 1 prisonnier sur 4 est de nationalité étrangère ; et les recours liés au droit au séjour des étrangers représentent plus de 40% de l’activité des tribunaux administratifs français (rapport du Conseil d’État).
Les délinquants et criminels étrangers doivent purger leur peine non pas en France, mais dans leur pays d’origine. Nécessité de rétablir la double peine.
Pour mettre fin aux recours incessants des déboutés du droit d’asile, nous proposons la délocalisation des demandes d’asile dans les consulats et ambassades des pays de départ.
Nos interventions sur rnarras.com / Facebook : RN Arras
Alban HEUSÈLE et Thierry DUCROUX